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Actifs russes gelés : la BCE refuse de garantir un prêt européen de 140 milliards d'euros à l'Ukraine
information fournie par Boursorama avec Media Services 02/12/2025 à 16:47

"Une telle proposition n'est pas à l'étude, car elle violerait probablement les traités interdisant le financement monétaire", a tranché la Banque centrale européenne.

( AFP / DANIEL ROLAND )

( AFP / DANIEL ROLAND )

La Banque centrale européenne ne garantira pas un prêt de 140 milliards d'euros à l'Ukraine, a annoncé l'institution mardi 2 décembre, portant un nouveau coup au projet européen d'aider Kiev en s'appuyant sur des actifs russes gelés.

La Commission européenne et de nombreux États de l'UE veulent pouvoir utiliser quelque 140 milliards d'euros d'actifs de la Banque centrale de Russie gelés dans le cadre de sanctions pour aider l'Ukraine. Ce projet avait déjà été mis à mal par le gouvernement belge qui refuse d'approuver ce plan , de craintes de représailles russes ou de devoir payer la facture en cas d'urgence. La Belgique abrite la société Euroclear qui détient quelque 210 des 235 milliards d'euros appartenant à la Russie, gelés dans l'UE.

Désormais, la BCE enfonce le clou en refusant de venir en aide à Euroclear si la société devait en urgence restituer les fonds et si, parallèlement, les États membres, aux finances publiques fragiles, ne parvenaient pas à lever des liquidités suffisamment vite.

L'Allemagne ne perd pas espoir

"Une telle proposition n'est pas à l'étude, car elle violerait probablement les traités interdisant le financement monétaire", a déclaré à l' AFP un porte-parole de l'institution francfortoise, confirmant des informations publiées par le Financial Times . Les textes européens interdisent en effet à la BCE d'être un prêteur de dernier ressort à la place des États.

"Au vu de la position de la BCE, nous discutons actuellement des moyens de garantir cette liquidité", a réagi mardi une porte-parole de la Commission européenne lors d'un point de presse à Bruxelles.

L'Allemagne soutient encore le mécanisme de prêt fondé sur les avoirs russes, le chancelier Friedrich Merz y voyant un instrument adéquat pour "exercer une pression maximale sur la Russie". Les pays baltes, les pays scandinaves, la Pologne et les Pays-Bas y sont aussi très favorables.

Le Premier ministre belge Bart De Wever martèle qu'il ne validera le dispositif que si des garanties contraignantes "sont fournies et signées par les États membres au moment de la décision" .

2 commentaires

  • 17:42

    Très bien, on ne peut pas mettre en garantie des choses qui ne nous appartiennent pas, ça s'appelle du vol.... par contre ces 140 milliards seraient bien utiles aux pays européen pour se développer, à la France par exemple. Il est de bon ton de s'occuper de son foyer quand il va mal avant de s'occuper de celui de son voisin, qui plus est un voisin qui n'a rien à voir avec nous...


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